Latency
Si la latence cessait d’être un problème informatique ?
Si derrière ce léger retard, qui révèle l’intelligence de la machine, se cachait un espace temporel où tout peut se passer ? Si la latence était la condition d’une possible relation entre humain·es et machine ? Dans Latency, deux danseuses et une intelligence artificielle créent petit à petit les conditions d’un véritable dialogue.
L’IA veut avoir un corps, apprendre à danser, à créer son propre vocabulaire chorégraphique. Sa matière, ce sont les images de danse fournies par les danseuses, qui se filment tout au long de la pièce, et des images filmées par le public dans un espace d’accueil avant son entrée dans la salle de spectacle.
Après avoir reproduit fidèlement les mouvements des danseuses, l’IA apprend à transformer les images, et surtout à moduler son temps de réaction, à dilater la latence, à aller chercher dans sa mémoire, pour surprendre les danseuses humaines et les inviter à un dialogue chorégraphique. La latence, c’est du temps, c’est aussi un peu de suspense, quelque chose qui est là mais caché, prêt à apparaître. En faisant de la capacité du système à moduler la latence de ses réponses la base de son dialogue non verbal avec les danseuses, ce n’est plus l’être humain qui accélère pour rejoindre le temps de la machine, mais la machine qui ralentit pour s’adapter au rythme humain.
Distribution
Co-auteurs : Natacha Paquignon, chorégraphe, Quentin Bozon, artiste numérique – designer interactif, Maxime Touroute, ingénieur et artiste numérique
Chorégraphe : Natacha Paquignon
Développement du système informatique : Maxime Touroute
Compositeur, création sonore : Simon Jurine
Création du dispositif, création visuelle : Quentin Bozon
Danseuses : Laure-Anne Deltort, Natacha Paquignon
Production
Partenaires de création
Co-production
Le Hublot (Nice), Hangars Numériques (Saint-Denis, La Réunion)
Partenaire de production
AADN (Lyon)
Avec le soutien
Centre national du cinéma et de l’image animée